« Micro-entrepreneur » est un régime fiscal fusionné depuis 2016 avec celui de l’auto-entrepreneur. Aujourd’hui, seul le premier terme doit être utilisé. En se déclarant comme micro-entrepreneur, n’importe quel particulier peut éditer des factures pour une activité commerciale, artisanale, ou de service.
Les étudiants sont donc aussi concernés et peuvent tout à fait avoir une activité indépendante sous le régime de la micro-entreprise en parallèle de leurs études. Ce revenu complémentaire est donc intéressant pour les étudiants qui cherchent à arrondir leurs fins de mois, mais aussi pour pousser des projets personnels plus rémunérateurs.
Sommaire
Cumuler le statut d’entrepreneur et d’étudiant
Il est essentiel de bien s’organiser lorsque l’on cumule une activité entrepreneuriale avec ses études. Tout d’abord, nous ne conseillerons jamais à un étudiant de négliger ses cours et les travaux qu’il a à rendre. Faire des études n’est pas une perte de temps même si certains grands entrepreneurs aiment se vanter qu’ils n’ont pas beaucoup fréquenté les bancs de l’école. Pensez stratégique en organisant votre temps de façon à obtenir votre diplôme dans les meilleures conditions. En tant qu’activité complémentaire, la micro-entreprise permet de s’accorder facilement des temps de pause notamment durant la période des examens, car si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne payez pas de cotisation non plus !
Si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, vous ne payez pas de cotisation ! Cliquez pour tweeter
Être micro-entrepreneur pour exercer de façon ponctuelle ou régulière une activité en lien avec ses études permet de gagner en expérience. C’est par ailleurs un argument de poids non négligeable lorsque l’on est à la recherche d’un stage ou de son premier emploi.
Où travailler ?
Un étudiant dispose d’une immense palette de lieux de travail à sa disposition. Bibliothèques universitaires, salles de travail dans son établissement de formation… autant de lieux où il fait bon travailler. Cependant, ce sont des zones normalement dédiées à l’étude, et il n’est pas toujours bon de manipuler des documents commerciaux au milieu de tous. Le domicile de l’étudiant est alors le lieu qui s’impose. Il peut y profiter d’une connexion internet stable, documents à disposition, et de tranquillité.
Certains espaces de coworking disposent de casiers fermés pour entreposer tous les documents commerciaux et stratégiques à une entreprise. Ces espaces de travail restent abordables pour un étudiant entrepreneur !
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Pour les professions indépendantes la situation peut parfois être plus délicate. Même s’il est commun de voir des indépendants installer leur activité professionnelle à domicile, il faudra veiller à bien respecter la frontière entre vie professionnelle et vie privée. Par ailleurs, si vous souhaitez recevoir de la clientèle à votre domicile, il faudra vous assurer du respect des règles de copropriété. Il vaut mieux vérifier si aucune clause n’empêche l’exercice de l’activité dans son contrat de location étudiante, le règlement de copropriété de la résidence, et éventuellement mettre au courant le propriétaire de l’appartement.
Dans tous les cas, l’enregistrement de la micro-entreprise se fera au nom personnel de l’étudiant et l’établissement sera immatriculé à l’adresse de son domicile. En cas de déménagement, le changement d’adresse auprès de l’URSSAF est une formalité gratuite et facile pour les micro-entreprises.
Quelle relation avoir avec le client ?
Il est primordial de ne pas cacher son statut d’étudiant au client. Ce dernier achète des prestations dans le but d’atteindre des objectifs essentiels pour son entreprise. Ainsi, en agissant en toute transparence, le client est apte à comprendre les délais envisageables pour les projets. Par ailleurs, un étudiant ne peut pas prétendre aux mêmes tarifs qu’un professionnel aguerri. Cependant, il ne doit pas hésiter à les augmenter progressivement en acquérant renommée et expérience.
Ce que je dois payer en tant qu’étudiant micro-entrepreneur
L’étudiant est soumis au régime principal de la sécurité sociale des étudiants. Selon l’organisme où il est adhérent, c’est bien le statut d’étudiant qui sera retenu comme activité principale. Pour cette raison, un étudiant n’est pas redevable de cotisations au régime social des indépendants car on ne peut pas cumuler deux régimes sociaux.
Cependant, l’étudiant doit tout de même s’acquitter des cotisations URSSAF en proportion de son chiffre d’affaires. Il est également concerné par la cotisation foncière des entreprises (CFE) comme tous les entrepreneurs, en plus de sa taxe d’habitation à titre particulier. Aussi, de par son régime micro-fiscal, le micro-entrepreneur étudiant n’est pas assujetti à la TVA.
Pour aller plus loin :
Ce qu’il faut savoir pour 2018
À partir de janvier 2018, de nombreux éléments bouleverseront le quotidien des micro-entrepreneurs. C’est la raison pour laquelle un étudiant qui prévoit d’adopter ce régime prochainement doit bien se renseigner ! Les plafonds de chiffre d’affaires doublent, autorisant un plus fort volume d’activité (66 400 € pour les services, et 165 600 € pour les activités commerciales). Les cotisations RSI rejoignent celles du régime général de la sécurité sociale. En ce qui concerne la TVA, elle devra être facturée qu’à partir du dépassement des plafonds.
Le régime de la micro-entreprise est particulièrement intéressant pour une activité secondaire, ce que cherchent le plus souvent les étudiants. Il n’y a pas réellement création d’une entreprise mais plutôt d’une structure permettant d’héberger l’activité. Il ne faut pas oublier est indéfiniment responsable des dettes professionnelles sur l’ensemble de son patrimoine personnel. Une micro entreprise reste donc une véritable responsabilité ! Même si les démarches sont faciles et la gestion largement allégée, il vaut mieux bien étudier cette option avant de se lancer. D’autres statuts comme le portage salarial peuvent présenter une alternative intéressante pour les étudiants dans le désir d’entreprendre, pour ainsi disposer de fiches de paie, et cotiser auprès des organismes de retraite.